"C'est bien que l'Europe existe sur le papier, mais il faut la réaliser dans le concret. Nous y collaborons avec conviction et enthousiasme. Nos projets sont financés par le programme Léonardo" . Le professeur interprète Thomar Knapik exprime bien l'ambiance générale de convivialité, mêlée de sérieux et d'attention pour les 9 garçons et 7 filles venus de Pologne, durant quinze jours en avril 2014 avec des étapes dans tous les CFA de la région.
A Nîmes, en boulangerie et pâtisserie, ils sont sensibilisés à la fabrication de produits peu répandus dans leur pays: baguettes de pain, croissants, croquants, chocolatine, fougassette. Ces stages font suite à un séjour effectué par le CFA en 2012 en Pologne, d'où les apprentis sont revenus enchantés par l'expérience professionnelle et culturelle. Patritia Drozd: "En arrivant chez nous, à Krosno en Pologne, nous aurons plein de choses à raconter et nous mettrons en pratique ce que nous avons appris. "
Son coéquipier Piatr Lezniak, qui s'exprime un peu en français approuve avec les autres stagiaires: "Nous avons aussi goûté aux fruits de mer, c'est exotique en Pologne". La matinée s'est achevée par une initiation à l'écriture décorative en chocolat. La directrice du CFA, Marie-Claude Bouet Roussel accompagnée d'Agata Betlej son homologue en Pologne et de Pawel Cison professeur, considèrent que ces échanges sont des réussites, mais exigent de nombreuses heures de bénévolat.
« Il reste à persuader plus de patrons pour laisser partir les jeunes. Les projets doivent être gérés, proche de la perfection, pour que l'Europe ait confiance et qu'on puisse les généraliser. J'appelle cela L'Erasmus des apprentis. Il faudrait reconnaître deux ans de formation dans son pays et un an dans un pays européen différent» conclut Thomar Knapik.