Dans le cadre des ateliers « femmes-familles », au centre socio-culturel et sportif Jean-Paulhan, au Mas de Mingue, on n'imagine pas toujours la participation des dames aux sports de combat. Certains événements douloureux, relatés dans les médias, et même proche du quartier, donnent un certain regain à cette activité. Icham Bougetaia, professeur diplômé, ceinture violette, bientôt ceinture noire, responsable du fighting-club, dispose d'heures de vacation mairie. L'enseignement est sérieux et exige beaucoup d'apprentissage à la maîtrise de soi.
Icham donne le ton: « Il ne s'agit pas de s'amuser, c'est dans le but de sauver ou de se sauver d'une agression. On a beaucoup d'exemples où cet apprentissage se serait avéré utile pour ne pas aboutir au drame.» Dans les démonstrations les gestes paraissent aisés, mais au regard des élèves, il faut certainement compter avec beaucoup d'entraînement et de conviction. Il est vrai qu'affronter l'autre dans une ambiance amicale ne facilite pas l'entrée dans un combat normalement porté par l'agressivité et la situation extrême de survie. Mais la conviction d'acquérir petit à petit de la maîtrise, de la précision, de l'endurance, du dépassement de soi, fait planer une autre ambiance, celle du sérieux et du travail.
On comprend que le cours ait été divisé en deux phases: l'une à base de sport facilitant le bien-être où corps et esprit trouvent leur rythme, l'autre est technique: le self combat rapproché, la lutte au sol, savoir se défendre, gérer les conflits importants, apprendre à les maîtriser. Un moment est consacré au retour au calme, accompagné d'une technique de relaxation.
Laetitia Mollard toute nouvelle :« Je suis venue faire un essai, mais à tous les niveaux il est concluant, je vais continuer comme les autres. » Brigitte Bastide « l'atelier s'adapte aussi à certains handicaps». Le soir c'est le tour des hommes et des femmes dans le cadre du Fighting-club. Pour tout renseignement s'adresser au centre Jean-Paulhan ou au 0626295282.